Il n’existe pas de données claires sur les risques liés à la réalisation d’un tatouage chez les patients psoriasiques, en particulier ceux recevant un traitement systémique ou biologique. Plusieurs cas de phénomène de Koebner ont été rapportés, mais aucune complication sévère, en particulier infectieuse, n’a été rapportée chez des patients sous traitements immunosuppresseurs.
Une enquête de pratique menée auprès de dermatologues français, italiens et finlandais a mis en évidence une réticence des dermatologues vis-à-vis de la réalisation de tatouages chez leurs patients psoriasiques.
Une étude a été menée au sein du GEM Resopso dont l’objectif était d’évaluer la fréquence des complications après tatouage chez les patients psoriasiques, en fonction du type clinique du psoriasis et des traitements reçus au moment du tatouage.
Un questionnaire était rempli par le patient pour savoir s’il était tatoué, si non s’il avait souhaité l’être ou souhaitait le devenir. Si le patient était tatoué, le dermatologue remplissait un questionnaire sur les caractéristiques du patient (données démographiques, histoire médicale et du psoriasis, nombre de tatouages). Enfin, pour chaque tatouage un questionnaire était rempli avec la date de réalisation, la localisation, la taille, la couleur, le traitement en cours pour le psoriasis au moment de sa réalisation et les éventuelles complications (prurit, oedème, réaction allergique, infection , granulome et réactions lichénoïde, photosensibilité, phénomène de Koebner, poussée de psoriasis).
En 5 mois, 2053 patients étaient inclus, dont 414 (20,2%) étaient tatoués.