MGUS
Apparition de gammapathies monoclonales dans le psoriasis sous biothérapie.
Investigateur principal : Anne-Laure Liégeon, Jean-Luc Schmutz, CHU Nancy, Vandæuvre-Les-Nancy
Résumé : Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique dont la prévalence est estimée à 1,5% à 3% de la population générale. La prise en charge s’est vue modifiée ces dernières années avec l’apparition des nouvelles thérapeutiques : les biothérapies. Les principaux effets secondaires connus sont infectieux et cancéreux. L’impact de ces traitements est toujours en cours d’évaluation.
Une étude Italienne récente a montré l’apparition de gammapathie monoclonale bénigne chez 12 patients après 8 mois de traitement par efalizumab. La régression était spontanée après l’arrêt du traitement. Une seconde étude à plus grande échelle, menée par l’équipe du docteur Prignano et comprenant 300 patients a permis de confirmé cette découverte. Huit patients sur 300 ont développé une gammapathie monoclonale ou une double gammapathie monoclonale. Le diagnostic de gammapathie monoclonale bénigne était retenu. Le délai d’apparition variait de 9 à 16 mois.
L’électrophorèse des protéines sériques est recommandée dans le bilan pré thérapeutique. Le suivi biologique des patients sous biothérapie se fait selon l’appréciation du médecin. Les habitudes sont variables, mais un bilan sanguin est souvent réalisé tous les quatre semaines à quatre mois. Le but du bilan est de contrôler la tolérance du traitement et de rechercher un point d’appel infectieux voire cancéreux. L’électrophorèse des protéines sériques est un examen couramment prescrit permettant de rechercher un syndrome inflammatoire et une gammapathie monoclonale, souvent premier signe d’une maladie de la lignée sanguine. Lorsque l’on découvre une gammapathie monoclonale, le diagnostic de gammapathie monoclonale bégnine ou MGUS (monoclonal gammapathy of undertermined snifiance) est retenue dans 65% des cas. Cette pathologie est fréquente, puisqu’elle atteint 1% de la population à 60 ans, 3% à 70 ans et 10% à 80 ans. Le risque de dégénérescence est non négligeable, 10% de transformation maligne à 10 ans.
Certaines affections sont associées à une gammapathie monoclonale. Le psoriasis n’en fait pas partie même si l’on suppose, du fait de son mécanisme inflammatoire, qu’il existe une augmentation de la proportion des gammapathies monoclonales dans cette population. Enfin certaines thérapeutiques sont connues pour donner des gammapathies monoclonales mais jusqu’à présent les biothérapies n’en faisaient pas parties.
Hypothèses de recherche : Suite aux découvertes Italienne, il parait nécessaire de réaliser une étude Française afin de confirmer les résultats concernant l’apparition de gammapathie monoclonale. Si cela se confirmait, il faudrait modifier les modalités de surveillance des traitements sous biothérapie et imposer la réalisation d’une électrophorèse des protéines sériques. Les gammapathies monoclonales sont révélateurs de plusieurs pathologies à caractères malins ou à fort potentiel de dégénérescence.
Objectif Principal : Déterminer la prévalence des gammapathies monoclonales sous biothérapie
Nombre de centres : 16 – Nombre d’inclusions : 445
Début de l’étude : 1er août 2013 – Fin de l’étude : 31 juillet 2014