Cirrhose-Bio
Étude rétrospective de la tolérance et de l’efficacité des biothérapie dans le psoriasis chez les patients cirrhotiques post alcooliques.
Investigateur principal : Edouard BEGON, Hôpital René Dubos, Pontoise.
Résumé : L’objectif est d’analyser de façon rétrospective en premier lieu la tolérance et en second lieu l’efficacité des médicaments biologiques du psoriasis chez les patients psoriasiques présentant une cirrhose alcoolique.
Les données de tolérance et d’efficacité des biologiques du psoriasis ont été largement analysées au travers d’études prospectives et d’étude de cohorte. Ces mêmes données restent cependant parcellaires dans des populations présentant des comorbidités spécifiques. Ces patients sont le plus souvent exclus des essais thérapeutiques et des cohortes prospectives post essais de phase III. La tolérance des traitements en vie réelle reste donc mal appréciée. La tolérance et l’efficacité des biologiques dans la population des patients psoriasiques et cirrhotiques post alcooliques n’a jamais été étudiée. De rares cas cliniques sont retrouvés dans la littérature mais aucune série ne s’est intéressée à ce sujet. L’indication des biologiques est pourtant réelle dans cette population présentant souvent un psoriasis étendu / sévère où les autres systémiques sont le plus souvent contre indiqués ou difficiles d’utilisation (hépatotoxicité rétinoïdes et méthotrexate, contre- indication de la méladinine, mauvaise observance). De plus les biologiques ne sont pas hépatotoxiques et sont compatibles pharmacologiquement avec l’insuffisance hépatocellulaire. Bien que plusieurs études aient mis en évidence l’effet délétère du TNF dans la progression de l’hépatite alcoolique et que certains auteurs aient proposé dans le passé l’emploi des anti TNF en cas d’hépatite alcoolique aigue la littérature ne donne aucun renseignement fiable quant à l’utilisation des biologiques en cas de cirrhose. Certaines séries hépatologiques d’hépatite alcoolique aigue traitée par infliximab ont montré un risque infectieux notable.
L’étude vise à inclure tous les patients présentant une cirrhose post alcoolique (± association à une stéatohépatite dysmétabolique ou NASH) atteint d’un psoriasis cutané ± articulaire et ayant reçu au moins une dose d’une biothérapie anti TNF ou anti Il 12/23 (infliximab, adalimumab, étanercept, ustekinumab). Le diagnostic de cirrhose post alcoolique devra avoir été défini par un hépatologue selon les critères professionnels retenus (la preuve histologique n’est pas nécessaire). L’étude exclut les autres causes d’hépatopathie : fibrose hépatique sans cirrhose, hépatite virale chronique active ou guérie, autre pathologie hépatique concomitante ou passé (auto-immune, CBP..).
L’objectif premier de cette étude rétrospective est d’étudier la tolérance des biothérapies dans cette population. Le risque infectieux accru, le risque néoplasique (carcinome hépato cellulaire) voire un risque d’aggravation de la cirrhose (survenue de complications liées à la cirrhose) sont notamment les points déterminants à analyser. L’objectif second est d’analyser l’efficacité des biologiques.
Nombre de centres sollicités : 56
Début de l’étude : septembre 2014 – Fin de l’étude : mai 2015